Diplômé des Beaux-arts et de la faculté d'histoire de l'art à Toulouse, Philippe Lauwick travaille dans son atelier à Royan. Et il ne voit pas pourquoi il lui faudrait choisir entre l'abstrait et le figuratif.« J'ai besoin d'un support visuel pour me laisser aller. Là, ce sont des rochers qui structurent les surfaces. » Ces éléments, que le peintre greffe sur ses compositions, participent au mouvement global de sa peinture. « Je réalise quotidiennement une vingtaine de croquis. Je travaille à partir de ça. »
Avec son écriture très graphique, la série, qu'il présente ici, fait songer à une côte minérale. De gros cailloux aux arêtes étrangement ondulées forment de curieux paysages, à la limite d'une écriture surréaliste. Parfois, on imaginerait une banquise, qui laisserait partir ses icebergs à la dérive. Quant aux couleurs, elles sont plutôt sobres, délaissant le mélange de tons trop vifs. « Pour moi, l'harmonie colorée ne peut pas être brutale. » Pour relier les choses, établir des directions, Lauwick rajoute des lignes, des signes, comme il établirait des cartes marines. Mais toujours ses tableaux présentent un bel équilibre, avec ses masses bien réparties.
Jusqu'au 5 juillet, au Batelier 10, face au 17, quai de Versailles. Tél. 02 40 16 01 44. Ouvert du mardi au samedi de 10 h à 19 h.